Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de slysdka.over-blog.net

L'histoire ne ment pas ( GORÉE )

HISTOIRE DE L' ÎLE DE GORÉE (SÉNÉGAL)

 

 

 

 

Présentation de l'île de Gorée.
Visite de l'île de Gorée.
plus de photos
Située à 3,5 km de la ville de Dakar (capitale administrative, politique et économique du Sénégal), et à 20mn de traversée par chaloupe, l'île de Gorée s'étend sur une surface de 27 ha (900 m de long sur 300 m de large).
Parmi les sites historiques existants au Sénégal, Gorée est certainement le plus connu. Elle fût découverte en 1444 par le navigateur portugais Denis Diaz.
Sa position stratégique au cente de la presqu'île de Dakar, par ailleurs excellent point de mouillage et de ravitaillement sur la route de l'Afrique, la mettra au centre d'âpres rivalités entre différentes nations européennnes pour son occupation.
En 1617, les hollandais devinrent maîtres de l'île et lui donnèrent le nom de "Goode Reede" qui signifie la bonne rade. La contraction de cette appellation par les français donna à l'île le nom de Gorée.
On ne peut parler de l'histoire de l'île sans évoquer la traite négrière du 17ème au 19ème siècle pendant laquelle près de 12 millions d'africains furent déportés vers les Amériques,dont beaucoup à partir de Gorée.
Aujourd'hui l'île abrite l'un des rares musées de l'esclavage ainsi que d'autres vestiges liés à cette période douloureuse de l'histoire du continent.
Aussi il était tout à fait normal que la Capoeira arrivant en Afrique, passe par l'île de Gorée qui devient ansi la "porte du retour" de l'héritage des ancêtres. C'est là un formidable clin d'oeil de l'histoire et un véritable symbole lié à la philosophie de la Capoeira.

L'histoire de l'île de Gorée n'est guère idyllique. Découverte en 1444 par des marins portugais

sous le commandement de Denis Dias, l'île fut baptisée "Palma" mais elle est également nommée

"Beseguiche" dans des documents d'époque, alors que les populations locales l'appelaient "Bir" ou "Ber".
La marine hollandaise s'en saisit en 1588 qui la rebaptisa ''Goede reede'' (= bonne rade) d'où son nom de Gorée.

Le 1er novembre 1677, le vice-amiral d'Estrées s'en empara pour le compte du roi de France.
Le chevalier de Boufflers, gouverneur du Sénégal, qui n'aimait guère Saint-Louis transféra sa résidence

à Gorée en 1785.
L'île fut par la suite occupée par les Anglais avant d'être restituée à la France en 1817.

L'île de Gorée présentait bien des avantages aux marins : mouillage sûr, proximité d'un continent

avec lequel s'ouvraient de grandes possibilités de commerce et facilités de défense du lieu.

Autant de raisons pour que les puissances européennes se la soient disputée.
Sa prospérité fut liée au commerce dont celui des esclaves qui fut un des fondements de l'organisation

économique des colonies d'Amérique.

La traite des esclaves vers les Amériques s'étendit sur trois siècles sur les côtes africaines

(Gambie, Sénégal, Bénin, Ghana...). Les centres concentrationnaires des esclaves africains

en partance pour l’Amérique depuis l'actuel Sénégal furent Saint-Louis, Rufisque,

Saly-Portudal, Ziguinchor, Karabane et, dans une bien moindre mesure, Gorée.
Sur l'île, l'ancienne demeure de la signare Anna Colas Pépin, connue dans le monde entier sous

le nom de Maison des Esclaves, est un lieu plus symbolique qu’historique car les déportations

depuis Gorée furent très minoritaires en comparaison des autres centres de la côte ouest africaine ou

bien de la Côte des Esclaves (Bénin). Néanmoins le nom de Gorée reste étroitement attaché à cette période tragique.
L'abolition de la traite au début du XIXe siècle puis de l'esclavage en 1848 sonnèrent le glas des espérances

de l' île.

Dakar fut fondée en 1857 et l'activité s'y déplaça rapidement. La population de l' île tomba de près

de 5 000 habitants en 1832 à 600 en 1931. L' île de Gorée fut annexée à Dakar en 1927.

En 1996, le Parlement sénégalais se prononce en faveur d'une profonde réforme de l'organisation

territoriale du pays. Dans le cadre de cette politique de décentralisation, la commune de Dakar,

devenue trop étendue et trop peuplée, se vit divisée en 19 communes d'arrondissement auxquelles

des pouvoirs plus grands furent conférés.
Avec le titre de "Commune d'Arrondissement de l'île de Gorée", elle reprit possession des bâtiments

de l'ancien hôtel de ville au centre de l'île, un édifice qui avait hébergé la mairie de la précédente c

ommune de Gorée entre 1872 et 1929.
Désormais la commune d'arrondissement de Gorée est gérée par un Conseil municipal,

démocratiquement élu tous les cinq ans et d'un maire élu par les membres de ce Conseil.

La commune est rattachée à l'arrondissement de Plateau-Gorée. Elle fait partie du département de

Dakar dans la région de Dakar.

Le visiteur découvrira la maison dite "des Esclaves" (fermeture le lundi), qui fut à une époque la propriété

du frère de la signare Anne Pépin, maîtresse du Chevalier de Boufflers.

La Maison des Esclaves
Jardin Botanique
Gravure de Gorée - XVIIIème siècle
La Falaise










Le souhait dimages.jpge Boubacar Joseph Ndiaye, conservateur de la maison des esclaves, ne sera pas trahi par la communauté Layène. Il sera enterré au cimetière de la cité religieuse de Cambérène, à côté de Seydina Issa Rohou Lahi, premier Khalife de Seydina Limamou Laye, fondateur de la confrérie Layène. C’était le vœu exprimé par le défunt au marabout Cheikh Mbacké Thiaw Lahi.

Source : L'Observateur

«À ma mort, je souhaiterais être enterré à Cambérène à côté de Seydina Issa Rohou Laye».
C’était le vœu exprimé par Boubacar Joseph Ndiaye, conservateur de la maison des escl180px-JosephNdiaye.JPGaves de l’Île de Gorée,
à Cheikh Mbacké Thiaw Lahi, fils du Khalife général des Layènes,
El Hadji Abdoulaye Thiaw Lahi. Qui s’est déplacé, hier, à la maison mortuaire,
dès qu’il a appris la mauvaise nouvelle.
«Boubacar Ndiaye était un ami de longue date. Raison pour laquelle,
il m’a appelé sur son lit d’hôpital pour me rappeler son vœu si jamais
il rendait l’âme», rappelle le marabout Cheikh Mbacké Thiaw Lahi.
«Devant son épouse, il m’a dit qu’il souhaiterait être enterré à
Cambérène à sa mort. C’était un homme pieux. Il respectait les
enseignements de Seydina Limamou Laye. Il ne ratait aucune
manifestation religieuse de la communauté et assistait à toutes les prières
 des fêtes musulmanes devant le mausolée de Mame Limamou Laye. Sa mort frappe toute
la communauté musulmane et plus particulièrement la communauté Layène », témoigne le marabout.
Qui a mobilisé les dahiras Layènes pour les besoins de la levée du corps prévu ce matin à l’hôpital Principal
de Dakar, suivi de son enterrement au cimetière de Cambérène. En fait, c’est Mame Michelle Sène,
grand-mère de Joseph Ndiaye, qui cuisinait pour le fondateur de la confrérie Layène Mame Limamou Laye.
Lorsque ce dernier était en internement dans l’île de Gorée par les colons. C’était le 14 Septembre 1887.
Mame Limamou Laye a séjourné durant trois mois sur l’Ile avant de bénéficier d’un non-lieu total.
 El Hadji Seydina Issa Laye Diop, membre de la cellule de communication des Layènes,
témoigne également que «Joseph Ndiaye ne cessait de dire, à l’occasion des cérémonies religieuses,
qu’il souhaite reposer à côté de Seydina Issa Rohou Laye à sa mort». Que la terre de Diamalaye lui soit légère.
Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :